Les Celtes, migrations et invasions - Chroniques de Storia Mundi

 Les Celtes, ethnogenèse, migrations et invasions : vae victis par Toutatis !

On pense souvent que les grandes invasions se sont limitées au Vème siècle de notre ère quand - selon l’image d’Epinal - les peuples germains franchirent le Rhin pour détruire l'Empire romain.

D’une part, l’histoire de la disparition de l’Empire romain d’occident est un peu plus complexe que ça.

Et d’autre part, cela est inexact car le monde d'hier a connu de très nombreuses (et très grandes) invasions en dehors de celles qui conduisirent à la chute de Rome.

Pour le dire mieux d’ailleurs, le monde d’hier a connu un subtile mélange d'invasions et de migrations.

Toutes, cependant, n'ont pas marqué l'Histoire au fer rouge.

Pourquoi donc ?

Non pas parce que ces invasions et ces migrations furent d'une médiocre importance mais plutôt parce qu'elles impliquèrent des peuples sans historiens (mais pas sans histoire cela dit).

Et aussi parce que les civilisations matérielles des peuples envahis étaient moins riches et moins développées que celles du monde méditerranéen. Et donc, par conséquent, que la destruction que ces migrations-invasions occasionnelles laissèrent moins de traces que l'effondrement de l'Empire romain d'Occident.

Quoi qu'il en soit, après qu’une ethnogenèse longue et complexe eut donné lieu à la naissance de la civilisation celte, les migrations-invasions qui conduisirent les Celtes à la conquête d'une grande partie de l'Europe (mais pas seulement, songeons aux Galates conquérants !) ne laissèrent que peu de traces.

Les prises de Rome et de Delphes mises à part évidemment. Mais dans ces deux cas, ce sont les victimes des Celtes qui en ont conservé le souvenir... quitte à enjoliver la réalité comme le firent les Romains du reste.

Bref, si les invasions des Celtes bouleversèrent le monde, une grande partie de ce monde n'avait que peu ou pas les moyens de le faire savoir.

Ci-dessus : cette carte des migrations des peuples celtes propose la vision traditionnelle de ces évènements. Il en existe cependant des visions alternatives comme en témoignent les travaux de l'historien Patrice Brun.