Les figurines de Lewis : un trésor de l'art scandinave (?) découvert en Ecosse
Photo : National Museums Scotland / British Museum.
En 1831, une petite centaine de figurines sculptées dans de l'ivoire de morse (ou des dents de cachalot) fut découverte, sans doute par hasard, dans la baie de Uig, sur l'île de Lewis, l'une des Hébrides.
Le contexte de la découverte ne permet malheureusement pas d'éclairer l'origine de ces remarquables pièces. Elles pourraient provenir de Norvège (de Trondheim ?) ou, plus largement, du monde scandinave. Elles datent de la fin du XIIème siècle.
Au total, furent ainsi exhumés : huit rois, huit dames, seize fous, quinze cavaliers, douze tours et dix-neuf pions.
La majorité des pièces furent rapidement acquises par le British Museum. Les autres, après être passées de main en main, intègrèrent les collections du musée royal d'Ecosse à Édimbourg.
Quoi qu'il en soit et d'où qu'elles viennent, ces pièces sont de toute beauté. La plupart d'entre elles affiche un air consterné. Tout particulièrement, le roi et la reine que vous voyez-là.
Peut-être est-ce l'idée de devoir rejouer sans cesse la même bataille qui les navre tant. A moins que l'explication ne soit à chercher parmi les pièces elles-mêmes.
En effet, les tours sont représentées sous l'apparence de berserks, ces guerriers qui s'abandonnaient à l'ivresse du combat jusqu'à la folie. Le berserk que vous avez sous les yeux ronge d'ailleurs visiblement son frein (et son bouclier dans le même temps) dans l'attente de la bataille. L'angoisse à l'état pur !
De quoi susciter la consternation lassée du reste de la troupe ?