Le poulpe de Villaquejida
A priori, le fragment de mosaïque que vous voyez-là représente un poulpe. Autrement dit, un céphalopode benthique, une bestiole connue pour sa vive intelligence et sa grande curiosité. Ceux qui doutent – et donc qui sont – des éminentes qualités dudit animal peuvent toujours regarder le beau documentaire consacré à un attachant représentant de cette espèce.
Quoi qu’il en soit, s’il est aujourd’hui conservé au musée d’archéologie nationale de Madrid, ce fragment de mosaïque provient de l’ermitage de Santa Colomba, lequel se trouve à Villaquejida, un gros bourg situé dans la province de León (et pas de Léon, nom d’une pipe), dans le nord-ouest de l’Espagne donc.
L’Espagne.
Les Romains en commencèrent la conquête lors de la seconde guerre punique (218-201 av. J.-C.), conquête qui s’avéra particulièrement difficile puisqu’elle ne s’acheva qu’en 19 av. J.-C., du temps d’Auguste, avec la soumission des peuples du nord et de l’ouest de la péninsule justement.
Une fois domptée, la péninsule connut cela dit une longue, très longue, période de paix qui permit à ceux qui avaient la chance d’y vivre de jouir d’une prospérité dont témoignent aujourd’hui de remarquables vestiges, parmi lesquels, ce fragment de mosaïque qui pourrait représenter un poulpe, bestiole vivement céphalopode etc.
L’auteur de ces lignes opte ici pour le conditionnel par égard à la sensibilité suspicieuse et complotoïde de ceux qui préfèrent toujours une abracadabrantesque crypto-vérité - que forcément l’on cache aux braves gens que nous sommes pour nous vendre des abonnements Netflix et des snickers glacés - aux explications les plus simples et les plus logiques.
Après tout, ce fragment de mosaïque ne serait-il pas la preuve que les Aliens étaient déjà parmi nous au IIème ou au IIIème siècle de notre ère, période au cours de laquelle fut réalisée la mosaïque dont un fragment nous occupe aujourd’hui ?
Photo : Musée d’archéologie nationale de Madrid.