Évènement
Francis Bacon, présence humaine.
À l'occasion de l'expo à la Fondation Gianadda
Visioconférence en direct
Francis Bacon - Self portrait -
© The Estate of Francis Bacon. All rights reserved / 2025, ProLitteris, Zurich
Lundi 7 avril 2025 à 10:00
Cette visioconférence est gratuite.
Elle durera 1h15 environ et sera suivie d'un temps d'échange avec la conférencier.
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Francis Bacon - Study for Portrait of Lucian Freud -The Estate of Francis Bacon. All rights reserved, DACS / Artimage 2025, ProLitteris, Zurich, 2025Photo: Christie’s Images / Bridgeman Images
Francis Bacon (1909/1992) est l’un des peintres les plus célèbres du XXème siècle. Il grandit à Dublin. Enfance marquée par la brutalité d’un père violent qui n’accepte pas l’homosexualité de son fils à l’adolescence et le chasse de sa maison. Après une errance qui passe par Londres, Berlin et Paris où il découvre des dessins de Picasso qui suscite sa vocation de peintre autodidacte. Son art s’affirme comme un exorcisme, où il explore le portrait d’une manière complexe, le déformant, le torturant dans un engagement intense.
Aux cimaises quelques portraits poignants exécutés après la disparition de ses proches, comme de son partenaire Peter Lacy, son amant George Dyer, avec lesquels les relations se révèlent houleuses, ou son compagnon des vingt dernières années John Edwards. Des autoportraits sans concession où il bouscule la ressemblance, la déforme, la défigure jusqu’à l’outrance. Son but : « Toucher directement le système nerveux ». Bacon transcende également les portraits de ses amies proches comme Muriel Belcher, fondatrice du Colony Club (club privé pour artistes situé à Soho), et l’artiste Isabel Rawsthorne. Et encore le célèbre peintre Lucian Freud, petit-fils de Sigmund Freud, son collègue et rival, dont il signe une toile et un triptyque redoutables.
Ces peintures éclairent la biographie de Bacon – sa sociabilité et ses liaisons tumultueuses, mais parlent aussi, de sa sensibilité exacerbée jusqu’au désespoir, du chagrin et de la douleur.
Partie intégrante de sa personnalité, son atelier dans le quartier de South Kensington à Londres : « on pense arriver sur le lieu d’un crime où les victimes ont été achevées à coups de tubes de peinture », un indescriptible capharnaüm, réceptacle de milliers d’objets qui jouèrent un rôle important dans son œuvre.
Cette exposition exceptionnelle présente l’œuvre troublante de cet artiste atypique du siècle dernier, profondément engagé dans la représentation du portrait, avec une mise en scène alliant peintures et photographies d’une manière sans précédent.
Votre conférencière
Antoinette De Wolff
Antoinette de Wolff est guide-conférencière à la Fondation Pierre Gianadda depuis 1985 et a commenté à ce jour une centaine d’expositions. Elle participe également à la rédaction du cahier de l’exposition. Ayant aussi un grand intérêt pour l’archéologie, elle fait partie du Conseil de la Fondation Pro Octoduro et a été conseillère générale de 2000 à 2004. Pendant une trentaine d’années elle a organisé les conférences de l’Université populaire de Martigny.