Entre 1844 et 1845, l’antiquaire toscan Alessandro François a mis au jours, dans une des nécropoles étrusques du Chiusi, les fragments du vase monumental grec auquel il allait donner son nom. Ce cratère tourné et peint à Athènes vers 570 avant notre ère par le potier Ergotimos et le peintre Klitias est l’un des monuments les plus remarquable qui nous soit parvenu de la période archaïque. Quelques deux-cent-soixante-dix personnages et animaux légendés par près de cent-trente inscriptions nous content avec gourmandise quelques pages savoureuses des légendes d’Achille, de son père Pélée mais aussi du héros athénien Thésée. Une place particulière est aussi réservée à Dionysos, maître du vin sur ce vase créée pour l’usage d’un banquet grec.

Mais voilà, ce vase n’a pas été retrouvé en Grèce, ni même dans un milieu de culture grecque. Reste à se demander ce qu’un tel monument venait faire en Étrurie.

Les dates à retenir :

570 avant J.-C. environ : le cratère à volutes attique connu sous le nom de "vase François" est tourné et peint à Athènes.

1844 - 1845 : des fragments de ce vase sont retrouvés par Alessandro François dans la nécropoles étrusques de Fonte Rotella à Chiusi, en Étrurie.

1900 : première restauration du cratère.

1973 : deuxième restauration du vase, endommagé en 1966 durant les inondations de Florence, où il était conservé.

Votre conférencier

Diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, mais également en Archéologie, en Ingénierie culturelle et en Langues au Westminster College de Londres, Patrice Mauriès accompagne des voyages culturels depuis plus de 20 ans. Il sait transmettre avec passion ses connaissances, ainsi que son intérêt pour l’architecture contemporaine et la photographie.